deuxième débat et "jurys populaires"

Publié le par Gaëlle Lenfant

Bonjour,

 

 

 

Hier soir, avait donc lieu le deuxième débat entre les trois prétendants à l?investiture socialiste.

 

 

 

Cette fois-ci, j'ai pu le regarder en direct, en compagnie d'une cinquantaine de camarades.

L'ambiance, ainsi que les medias le relatent, était assez différente du premier. Les échanges ont été plus vifs, et si certains ont pu croire la semaine dernière que Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn étaient d'accord sur tout, hier des différences sont clairement apparues, notamment sur l?éducation ou sur ces « jurys populaires » qu'avait proposés Ségolène Royal.

 

 

 

Je dois dire que cette notion de jury populaire n'est pas très claire pour moi. Comme l'a précisé Laurent Fabius, s'il s'agit de reprendre l'amendement proposé par la Fédération Socialiste de Paris, pourquoi pas ? (Amendement 25 : Les conseils de quartier seront étendus aux villes de plus de 50.000 habitants et dotés de moyens. Les bonnes pratiques en matière de démocratie participative seront recensées, débattues et diffusées.) Vous pouvez lire les propositions d'amendements de la Fédération de Paris ici.

 

 

 

Mais le terme de « jury » ne me semble pas approprié s'il s'agit d'aider les élus, de construire, ensemble, la société. Parce qu'à « jury », on associe généralement « procès ». Et que je ne pense pas qu'il soit sain pour une démocratie de donner la possibilité à quelques citoyens tirés au sort de juger un élu. (Hors de la Justice, s'entend)

 

 

 

Je vois bien que l'intention n'est pas là, je sais toute la conviction de Ségolène Royal pour la démocratie participative. Mais des jurys populaires n'iraient-ils pas à l'encontre de cet objectif ? Que deviendraient les CIQ, par exemple (Comités d'Intérêt de Quartier)? Quelle force pour eux, si leur action de concertation se voit remise en cause par ces jurys ?

 

 

 

Quel pouvoir exactement pour ces quelques personnes tirées au sort ? Dans quels cas seraient-elles convoquées ? Pourraient-elles émettre des sanctions, et si oui, lesquelles ? Et dans ce cas, qui ferait appliquer la sanction ? Demanderait-on à ces personnes où va leur sympathie politique afin de pouvoir constituer un jury pouvant représenter le résultat du scrutin ? Ne la demanderait-on pas au risque de voir un jury composé uniquement de personnes s'opposant à l'élu qu'ils doivent accompagner (ou l'inverse) ? Dans les deux cas, il y a danger.

 

 

 

Je ne condamne pas cette proposition, car je sais Ségolène Royal assez intelligente pour la compléter et la rendre positive. Mais je manque d'éléments pour pouvoir être en accord avec elle.

 

 

 

 Je pense qu'elle a su faire surgir la thématique de la démocratie participative, qui doit, aujourd?hui, être appuyée, mais qui doit exister aux côtés de la démocratie représentative. Or, permettre le « jugement » d'élus  en cours de mandat (comment ? Dans quels cas ? Où ?) ne me semble pas être une solution d'avenir. En revanche, s'il s'agit de mettre en débat et en réflexion la démocratie participative, par une première idée « choc » amenée à se construire ensuite, dans le respect de tous, et, surtout, de notre République, alors oui, je veux bien en discuter.

 

 

 

Pour terminer sur ce sujet, je voudrais dire que je ne crois pas qu'il s'agisse d'avoir « peur du peuple » (sinon, quid du suffrage universel ?) mais plutôt peur des dérives qui peuvent exister selon ce que l'on met dans « jury populaire ».

Publié dans gaellelenfant2007

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C
arrette la bouffe au moins que tu veux déja faire parti des élephants du PS
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E
Je crois que tu n'as pas bien lu mon dernier "article" "Réunion de section n°2" où je décris ce "débat" ! Aucun débat possible avec les "Royalistes" sur le fond !<br /> Jean-Marie Darmian le décrit aussi mais sous une autre forme d'ériture que le récit. Voir : http://www.darmian.net/article-4222599.html
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G
Oui, j'ai cru comprendre que les débats n'étaient pas vraiment sereins, et c'est bien dommage. Nous sommes dans une période importante pour le parti, et pour la gauche toute entière. Il faut que nous arrivions, tous, dans les sections, à porter des arguments de fond, le débat ne peut se limiter à des généralités, nous devons entrer au coeur de la politique et de la façon dont tel ou tel porte le projet de tous les socialistes.<br /> Parce que nous n'avons pas le droit de nous tromper, et que nous devons faire notre choix en conscience, bien sûr, mais aussi parce qu'une fois que ce choix sera fait, nous aurons une campagne très dure contre la droite, et que nous devrons, tous, avoir des éléments politiques à apporter à nos voisins, sur les marchés, dans la presse pour défendre notre candidat. Ce sont ces éléments dont nous devons débattre dans les esctions, dans le respect de chacun.<br /> Si cela ne se fait pas, je te rejoins, ce serait dommage pour le parti.<br /> Le débat ne doit pas nous faire peur, il doit nous faire grandir tous ensemble ! <br /> Je ne souhaite qu'une chose, c'est que les camarades de ta sections en prenent conscience. <br />  <br /> Bon courage !<br /> Gaëlle
E
Il serait aussi souhaitable que les militants puissent débattre dans les réunions de sections. Ce n'est pas le cas chez nous ! Dommage pour le parti. Bon courage pour ta campagne.<br /> Amitiés socialistes.
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G
Il est en effet souhaitable qu'il y ait des réunions de sections où l'on débatte. Je suis allée faire un tour sur ton site, et j'ai pourtant lu que vous aviez eu un débat récemment ? Et je crois que c'est le cas dans de nombreuses sections.Gaëlle
T
Gaëlle<br /> Bravo, bon courage ! Bonne continuation !  Tu mérites de réussirNous croisons les doigts et te soutenons.Tonton
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